L’Espagne et la Belgique collaboreront sur les questions socioprofessionnelles dans le cadre de leurs présidences respectives du Conseil de l’UE

MADRID, le 27 mai (CALPA PARIS) –

L’Espagne et la Belgique se sont engagées à intensifier leur collaboration sur les questions sociales et de travail avant leurs présidences respectives du Conseil de l’Union européenne et ont signé un document officieux contenant des propositions telles que l’introduction d’un protocole sur le progrès social ou d’une nouvelle charte des droits des travailleurs.

Ces accords, conclus à Porto, ont été menés par la deuxième vice-présidente et ministre de l’emploi et de l’économie sociale, Yolanda Díaz, et le ministre de l’inclusion, de la sécurité sociale et de la migration, José Luis Escrivá, avec leurs homologues belges de l’emploi et des affaires sociales, Pierre-Yves Dermagne et Frank Vandenbroucke, et établiront l’agenda des questions sociales et du travail pour la prochaine Commission et le prochain Parlement européen, qui sera élu en 2024.

La collaboration entre les deux pays s’est concrétisée ce samedi par la signature d’une proposition politique approuvée par les deux parties dans la ville portugaise où se tient le deuxième Forum social organisé par le gouvernement portugais et la Commission européenne.

Le document vise à renforcer la dimension sociale de la gouvernance économique européenne avec l’adoption et la mise en œuvre d’un nouveau cadre de convergence sociale pour corriger les déséquilibres sociaux, tout en promouvant l’adoption d’actions visant à renforcer l’accès de tous à une protection sociale adéquate, au dialogue social, à la négociation collective verte, à la démocratie au travail et à l’exploration de tous les moyens d’encourager l’économie sociale.

En outre, selon le ministère du travail, elle souligne également la nécessité d’une approche globale de la santé mentale, y compris du stress, de l’épuisement professionnel et de l’instabilité de l’emploi.

PROGRAMME D’INVESTISSEMENT SÛR ET SOCIAL

Les deux pays considèrent qu’il est nécessaire de s’appuyer sur l’expérience du programme SURE, un mécanisme apparu pendant la pandémie qui visait à protéger l’emploi en apportant un soutien financier aux mécanismes de maintien de l’emploi. L’idée est maintenant de mettre en place un instrument structurel similaire pour soutenir les transitions verte et numérique dans le monde du travail, en protégeant le travail décent et en évitant les réductions sociales et de l’emploi.

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Sur un autre point, le document souligne l’importance de l’investissement social avec un cadre fiscal renouvelé qui assure un financement adéquat des systèmes de protection sociale et des services publics, et protège également l’investissement social en temps de crise et de turbulences économiques.

De même, les deux gouvernements ont souligné la nécessité de promouvoir l’adoption et la mise en œuvre rapides du nouveau cadre de convergence sociale au cours du prochain semestre européen, basé sur le pilier européen des droits sociaux, un instrument qui « permettra un meilleur suivi et une meilleure évaluation des politiques sociales appliquées dans les 27 pays de l’Union ».

Le dialogue social sera, entre autres, l’une des priorités de l’Espagne durant sa présidence du Conseil de l’Union européenne, c’est pourquoi les deux pays souhaitent renforcer ce canal pour encourager la démocratie au travail et contribuer au développement durable en promouvant également la négociation collective verte.

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