M. Guindos estime que 25 points de base est la « nouvelle normalité » dans la « dernière ligne droite » des hausses de taux.

Il souligne l’importance de la stabilité politique et fait confiance aux forces de l’Espagne, quel que soit le gouvernement issu des élections.

MADRID, 1 juin (CALPA PARIS) –

Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, a indiqué que la trajectoire actuelle de hausse des taux d’intérêt, qui a commencé en juillet 2022 et a augmenté le prix de l’argent de 375 points de base après sept hausses consécutives, s’approche de la « dernière ligne droite », dans laquelle une augmentation de 25 points de base, comme lors de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, est la « nouvelle norme ».

« On a l’impression qu’une grande partie du chemin des hausses de taux a été parcouru et qu’il reste la dernière partie, la dernière ligne droite », a déclaré l’économiste espagnol lors d’une interview sur RNE, où il a réitéré que le montant des hausses dans cette dernière ligne droite dépendra des données entrantes, ainsi que des nouvelles projections macroéconomiques et de la transmission de la politique monétaire.

À cet égard, le vice-président de la BCE a rappelé que lors de la dernière réunion du conseil des gouverneurs de l’institution, il a été convenu de modérer le rythme des hausses de taux à 25 points de base. « Je pense que c’est la nouvelle norme », a-t-il anticipé.

En tout cas, pour Guindos, la situation de taux très bas, voire négatifs, des années précédentes est quelque chose qui correspond au passé et qui n’était pas normal, donc il a prédit que, au moins dans les trois ou quatre prochaines années, les taux seront à des niveaux légèrement positifs.

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D’autre part, il a de nouveau souligné que les données sur l’inflation publiées cette semaine dans plusieurs pays de la zone euro, y compris l’Espagne, « sont positives » et montrent que l’inflation diminue, bien qu’il ait averti que dans le cas du taux sous-jacent, il s’agira d’une réduction plus limitée et a souligné que « nous sommes encore loin de l’objectif d’inflation ».

De même, bien qu’il ait défendu une fois de plus l’action coordonnée des politiques monétaire et fiscale pendant la pandémie, l’économiste espagnol a signalé que  » maintenant arrive un autre moment « , avec de nouvelles règles fiscales, et il a donc défendu le fait que la politique fiscale  » ne peut pas être un bar libre  » qui entre en conflit avec la politique monétaire.

Ainsi, pour M. Guindos, il sera nécessaire de réduire les aides et de mettre en œuvre des programmes de durabilité, avec un ajustement qui devra se faire de manière progressive mais continue.

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ELECTIONS.

Interrogé sur les élections anticipées en Espagne, l’ancien ministre de l’Économie a déclaré que la stabilité politique est toujours importante, tout en défendant le fait que l’Espagne dispose d’atouts économiques, quelle que soit l’issue des élections.

À cet égard, il a souligné que l’Espagne dispose d’un système financier sain et qu’elle exporte plus qu’elle n’importe, ce qui montre qu’il s’agit d’une économie compétitive.

« Nous avons un défi à relever, à savoir la convergence réelle, la convergence en termes de richesse et de revenus avec la moyenne européenne », a déclaré M. Guindos.

« La majorité parlementaire est toujours importante pour la stabilité politique, mais je crois que les fondations de l’économie espagnole pour retrouver la croissance économique et réduire l’écart de richesse avec l’Europe sont là et que tout gouvernement, quel qu’il soit, dispose de ces fondations pour y parvenir », a résumé M. Guindos.

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