Selon les estimations, le solaire thermique pourrait remplacer chaque MW de gaz et permettre la décarbonisation du secteur de l’électricité.

MADRID, 23 mai (CALPA PARIS) –

Le secteur du solaire thermique a estimé que chaque mégawatt (MW) de sa technologie peut remplacer chaque MW de gaz et réaliser une transition totale du secteur électrique, ce qui impliquerait le remplacement des centrales à gaz actuelles, selon une étude réalisée par Protermosolar en collaboration avec l’Université pontificale de Comillas.

Le rapport souligne que le secteur électrique a une capacité de 120 gigawatts (GW), ce qui représente 2,6 fois la demande de pointe (45 GW), ce qui montre que la croissance de cette puissance est basée sur l’installation de nouvelles technologies renouvelables de nature intermittente et que, comme elles ne fournissent pas de fermeté et de réserves d’exploitation, elles ne déplacent pas les technologies fossiles conventionnelles et, par conséquent, le secteur électrique est actuellement en train de se décarboniser en énergie, mais pas en puissance.

Il analyse également les besoins du système électrique en 2030 selon trois axes : la flexibilité, la couverture de la demande et la sécurité et la stabilité de la fréquence du système électrique.

En ce qui concerne la flexibilité, l’étude souligne que la courbe dite « en canard », déjà présente dans le système électrique actuel, devrait doubler les besoins de baisse à l’aube – début de la production solaire – et de hausse au crépuscule – lorsque la production solaire photovoltaïque disparaît.

En ce sens, il souligne que ces rampes, qui seront couvertes à 40-50% par les centrales à gaz, peuvent être remplacées dans leur intégralité par des centrales solaires thermiques.

En termes de couverture de la demande, l’étude identifie les centrales de pompage-turbinage et les centrales solaires thermiques avec stockage thermique comme ayant des facteurs de capacité supérieurs à 50% entre les 300 et 600 heures de demande annuelle les plus critiques.

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Enfin, le rapport conclut que si sept GW supplémentaires de centrales solaires thermiques étaient introduits, ils contribueraient à couvrir les besoins d’inertie et de réserve primaire requis par le système électrique, assurant ainsi la sécurité d’approvisionnement et la stabilité de la fréquence.

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